
Cet article présente l'histoire de la première restauration significative effectuée par le chantier naval Vent d’Ouest, concernant la barquette nommée Corinne, conçue en 1960 par l'architecte marseillais Ruoppolo. Le chantier, fondé en 2015, a entrepris la rénovation de ce bateau de pêche transformé en plaisance en 2016, choisissant d'y travailler à l'abri malgré l'apparence structurelle saine de l'embarcation. Le projet s'est distingué par l'adoption d'un gréement aurique atypique pour un bateau méditerranéen, nécessitant un renforcement structurel, afin de faciliter les manœuvres pour le propriétaire. Les restaurateurs ont utilisé des bois nobles, tels que le sapelli et le frêne, pour faire de la Corinne un bateau vitrine qui a lancé leur réputation dans la rénovation des barquettes. Bien que l'estimation initiale de la durée ait été optimiste, ce projet est devenu une image de lancement officielle pour l'entreprise, toujours en contact avec le client.
Corinne est une barquette marseillaise de 5,50 m construite en 1960 par Ruoppolo, architecte naval marseillais reconnu pour ses barques de plaisance aux lignes élégantes et aux finitions soignées. En 2016, ce bateau est devenu le premier grand chantier de rénovation de Vent d’Ouest, jeune atelier de charpente marine fondé à Carnoux-en-Provence. Ce projet a marqué un véritable tournant pour le chantier, posant les bases de son expertise dans la restauration des bateaux traditionnels en bois.
Dès sa mise à l’eau dans les années 60, Corinne se distingue : contrairement aux barquettes de pêche rustiques de la même époque, Ruoppolo conçoit des modèles stylisés, pensés pour la plaisance. Son design fin, ses proportions harmonieuses et ses méthodes de construction précises en font aujourd’hui des bateaux recherchés par les passionnés.
Lorsque Robert, nouveau propriétaire, confie Corinne à Vent d’Ouest, le bateau semble fatigué. Mais derrière l’apparente vétusté, les charpentiers découvrent une structure saine : assemblages solides, aucun affaiblissement majeur. Ce n’est pas une épave, mais une belle endormie à réveiller.
Le chantier évalue les travaux à environ un mois à deux personnes, soit 300 heures, dans un petit hangar couvert. Une aubaine : travailler à l’abri permet un meilleur contrôle du rythme, de l’humidité et des finitions. L’accueil de ce premier bateau marque le début de l’histoire du chantier Vent d’Ouest.
Aujourd’hui encore, Corinne illustre les supports de communication du chantier, preuve de la durabilité et du style intemporel de cette restauration.
Le succès de ce chantier lance Vent d’Ouest dans une série de restaurations de barquettes marseillaises. Ce type de bateau, à la fois patrimonial, maniable et esthétique, devient une spécialité de l’équipe. Ils affinent leurs devis, ajustent leur organisation, développent un vrai savoir-faire spécifique à la restauration de bateaux traditionnels du Sud.
À la mise à l’eau, tout était prêt… sauf la météo. Aucun vent, une brume épaisse et une mer d’huile ont empêché de tester les voiles ou même de faire de jolies photos. Une frustration… mais aussi un souvenir marquant pour l’équipe et le propriétaire, qui restent encore aujourd’hui en contact.
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Gwenn Cariou
Charpentier de marine
Gwenn
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